Affiche officielle 2023

Une affiche pour apprendre, un prétexte pour enseigner !

Comme tout précepte important, c’est le message porté qui a de la valeur. Et celle qui n’attend point le nombre d’années, semble se ramifier au fil de celles-ci. Et parce que ci et là, les images restent le seul souvenir des événements que nous vivons, le tout représente un cocktail dont on se délecte les soirs de détente.

Devant un écran, grand et noir, le festival Ecrans Noirs vous plonge cette année dans une réflexion. Prévu du 14 au 21 Octobre 2023, vous serez aux prises avec l’art poussé de son affiche, et la valeur philosophique de celle-ci. L’affiche, 27ème des Ecrans Noirs décrit la relation qui existe entre les générations. L’ancienne qui regorge de savoirs présente le visage d’une source à laquelle l’on peut se ravitailler, ou étancher sa soif. La nouvelle, a un choix décisif à effectuer ; suivre les préceptes souvent injonctifs des ainés, ou courir le risque d’avancer sans leur lumière.

L’artiste, Landry OBED TAMBOULA, plonge à travers son œuvre dans l’avenir présent d’une société où le cinéma joue un puissant rôle, celui d’influenceur. Cette association atemporelle, est donc la réalité de toutes les générations, qui sont de fait, face aux défis de leur époque. Et alors que le narratif des africains semble toujours à leur désavantage, l’artiste ressort la valeur éducative et pédagogique des fables et des contes des grands parents.

Le graphiste centrafricain met en avant la nécessité d’associer la culture ancestrale à la passion pour le cinéma. Les cinéastes sont donc invités à se servir de leur riche héritage culturel, pour avancer dans un univers où ils sont appelés à faire leurs preuves. Ainsi dit, la nature du cinéma est questionnée. Il apparait comme une source de valeurs pour la société. Mais pour s’ériger, il s’appuie, mieux, doit s’appuyer sur les leçons prodiguées par les ainés, dans la symbole de l’école du soir.

Cette école, s’apparente donc au cinéma, car elle survient après coup. A l’image de la chouette de Minerve qui ne prend son envol qu’à la tombée du crépuscule, le cinéma éduque la société après l’avoir minutieusement observée. Cette édition, il est question pour tout cinéaste de se mettre à l’école de la pensée africaine, par un crépuscule reposant, afin d’être mieux outillé le lendemain pour la suite du chemin.

Le cinéma est toujours une école du soir.

 

Affiche Officielle 2023
Affiche Officielle 2023

A poster for learning, a pretext for teaching!

Like all important precepts, it’s the message conveyed that has value. And it’s one that doesn’t wait for the number of years, but seems to branch out as the years go by. And because images here and there are the only reminder of the events we are living through, the whole thing is a cocktail to be enjoyed on relaxing evenings.

In front of a big, black screen, this year’s Ecrans Noirs festival will plunge you into reflection. Scheduled for the 14-21 October 2023, you’ll have to grapple with the advanced art of its poster, and its philosophical value. The 27th Ecrans Noirs poster describes the relationship between the generations. The old one, brimming with knowledge, looks like a spring from which to replenish its supplies or quench its thirst. The new generation has a decisive choice to make: follow the often injunctive precepts of their elders, or run the risk of advancing without their light.

Through his work, the artist Landry OBED TAMBOULA plunges into the present future of a society where cinema plays a powerful role, that of influencer. This timeless association is the reality of all generations, who are faced with the challenges of their time. And while the narrative of Africans always seems to be to their disadvantage, the artist brings out the educational and pedagogical value of the fables and tales of grandparents.

The Central African graphic artist emphasizes the need to combine ancestral culture with a passion for cinema. Filmmakers are therefore invited to draw on their rich cultural heritage to move forward in a world where they are called upon to prove themselves. In this way, the nature of cinema is questioned. It appears to be a source of values for society. But to establish itself, it relies, or rather, must rely on the lessons taught by its elders, in the symbol of the evening school.

This school, then, is akin to the cinema, because it is an afterthought. Like Minerva’s owl, which doesn’t take flight until dusk, cinema educates society after observing it in minute detail. This year’s edition is all about filmmakers putting themselves in the school of African thought, through a restful twilight, so as to be better equipped the next day for the rest of the journey.

Cinema is always an evening school.

 

Yvan Lionel ONDOA