Des recommandations pour la promotion du cinéma africain formulées à l’issue des réflexions
Le Colloque international de la 23ème édition des « Écrans Noirs » s’est tenu les 16 et 17 juillet dernier au Palais polyvalent des sports de Yaoundé. Les réflexions portaient sur le thème : « La création cinématographique africaine : essence(s), mémoire, contemporanéité et avenir ». Elles ont connu la participation d’une cinquantaine de personnalités et intellectuels du monde de l’université, de la culture et du cinéma africains.
Au terme de cette édition rehaussée par la présence d’officiels du ministère des Arts et de la Culture, du ministère des Relations extérieures et de l’Organisation des Nations unies pour l’éducation, la Science et la Culture (Unesco), une douzaine de recommandations ont été formulées.
Les participants au colloque, au premier rang desquels Bassek Ba Kobhio, Délégué Général du festival « Écrans Noirs » et par ailleurs intellectuel de premier plan, ont ainsi convenu d’inciter les pouvoirs publics à plus d’engagement et de volonté politiques. Pour assurer notamment la promotion des créations cinématographiques africaines, les gouvernements du continent devraient « favoriser l’érection de structures de production et de distribution, en veillant en amont à densifier les structures de formation aux métiers du cinéma », ont plaidé les participants dont l’écrivain Gaston Kalman .
Dans le même temps, « le développement de la coopération Sud-Sud devrait permettre de promouvoir l’industrie du film africain, et de véhiculer en même temps une image positive du continent dans le monde », fait aussi observer le rapport dudit Colloque. Pour parvenir toutefois à ce résultat, il faudra mettre sur pied un cadre normatif adéquat et une structure autonome et endogène de financement du cinéma.
Il restera alors à construire l’identité des œuvres cinématographiques et audiovisuelles du continent. Pour ce faire, les participants ont recommandé d’intégrer « la socio-culture dans les productions cinématographiques. Cela peut se traduire par l’utilisation des costumes africains dans la création d’une esthétique du cinéma, et par la production des films en langues nationales en tenant compte du doublage et du sous-titrage ».
Théodore AYISSI AYISSI
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