Auteur/autrice : valery

Ecrans Noirs 2024 : Un Déjeuner de Presse pour lancer officiellement les activités

Ecrans Noirs 2024 : Un Déjeuner de Presse pour lancer officiellement les activités En prélude à la 28e édition du festival Ecrans Noirs, un déjeuner de presse empreint de convivialité et de reconnaissance s’est tenu le mercredi 7 août 2024 au restaurant partenaire Blue Nile, dans le quartier Hippodrome de Yaoundé. Cet événement a réuni les médias et le comité d’organisation du festival.    Le mercredi 7 août 2024, le festival Ecrans Noirs a officiellement lancé les activités de sa 28e édition, lors d’un déjeuner de presse au restaurant Blue Nile. Aux environs de 13h, les journalistes et membres du comité d’organisation se sont rassemblés pour discuter de cette nouvelle édition, prévue du 19 au 26 octobre 2024, sous le thème « Intelligence Artificielle et Cinéma Africain ».   Le déjeuner a débuté par un chaleureux mot de Mme Caroline Kanga Djipa, PDG du Blue Nile, qui a exprimé sa satisfaction d’accueillir les acteurs clés des Ecrans Noirs dans son établissement. Les invités ont pu déguster un menu varié préparé par le chef cuisinier du restaurant, tout en échangeant de manière détendue sur leur expérience durant les anciennes éditions des Ecrans Noirs. Bassek Ba Kobhio, délégué général des Ecrans Noirs, a pris la parole pour présenter le thème de la 28e édition : « Intelligence Artificielle et Cinéma Africain ». Il a souligné l’importance de ce sujet, qui sera exploré en profondeur lors du colloque du festival. Selon M. Bassek, l’IA pose à la fois des opportunités et des défis pour le cinéma africain, notamment en matière de préservation de l’authenticité des récits et des scénarios. Une première innovation annoncée est l’hommage à Alphonse Béni, un célèbre réalisateur camerounais décédé le 13 mars 2023. « Cet hommage vise à célébrer un grand cinéaste dont l’œuvre a marqué le cinéma africain. En 2021, nous lui avions décerné un Ecran d’honneur, et cette année, ses œuvres seront de nouveau mises en lumière », a déclaré M. Bassek. D’autres nouveautés incluent la mise en avant du jeune cinéma centrafricain pour lui offrir une plus grande visibilité, une sélection officielle exceptionnelle, et une attention particulière pour les jeunes Web Comédiens. Toutes les activités du festival seront centralisées sur un même site. En matière de communication, M. Bassek a salué le déjeuner de presse comme une innovation pour cette édition, aux côtés de la nouvelle responsable communication et marketing, Osiera Mebounou. Les accréditations pour les journalistes seront ouvertes dès le 10 août 2024. Une chaîne d’information WhatsApp sera créée en octobre, accompagnée de podcasts réguliers et d’une newsletter pour tenir les médias et les festivaliers informés des dernières nouvelles du festival. À l’issue de la présentation, les journalistes ont eu l’opportunité de poser des questions sur divers aspects du festival, comme la procédure d’accréditation, le concours Miss Ecrans Noirs et le thème de cette édition. Les réponses de M. Bassek et de son équipe ont apporté des éclaircissements précieux. Le déjeuner s’est terminé aux encablures de 14h30min, avec des interviews et des photos de groupe. Les invités ont quitté la rencontre non seulement satisfaits par le repas, mais aussi enrichis de gadgets des Ecrans Noirs, incluant un bloc-notes, un dossier de presse et un stylo personnalisé. Cet événement a marqué le début prometteur de la 28e édition du festival. La conférence de presse officielle, plus formelle, se tiendra en octobre, offrant aux journalistes l’opportunité d’obtenir tous les détails nécessaires sur les activités et les projets de cette nouvelle édition.   Par Osiera MEBOUNOU

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WHEN THE LEVEES BROKE, un excellent thriller Un film de MUSING Derick Tenn (Cameroun)

WHEN THE LEVEES BROKE, un excellent thriller Un film de MUSING Derick Tenn (Cameroun) Genre : Drame Long métrage fiction 89mins Date de sortie : 29-06-2023 Ecran du meilleur long métrage d’Afrique Centrale 27è édition FESTIVAL ECRANS NOIRS  Dès le début, le ton est donné : le réalisateur s’attaque au système judiciaire où l’individualisme et l’appât du gain entravent souvent les volontés de justice. C’est un long chemin difficile vers la quête de la liberté. Pour le rôle de l’avocate invincible Ngwe Fidel, l’actrice Stéphanie Tum est tout simplement superbe. Entre serment et dilemme, elle cherche à briser les chaînes. Elle se retrouve coincée et mêlée au haut sommet de la machination. Maître Ngwe Fidel tente de briser les barrières. Elle doit se battre contre les chaines invisibles, bien ficelées, par ses proches (son géniteur haut placé et sa mère). Ce film est un excellent thriller, original en matière de suspense. La réalisation, très réussie, a su traiter l’intrigue, tout en privilégiant les portraits, avec des dialogues sur les situations, et sur un personnage unique. Ce dernier est “une femme (et mère)” qui se bat pour ses convictions (une société plus juste) en tant qu’avocate et pour l’amour de sa famille (sa fille et son mari). Il faut reconnaitre à MUSING Derick Tenn d’avoir un engagement révolutionnaire et de porter la réflexion sur un système corrompu, avec habilité. En parallèle, il pose plusieurs questions : la vaine illusion du pouvoir et la futilité des conquêtes. Il y a aussi l’aveuglement et le cynisme de l’homme paranoïaque, prisonnier qui veut s’élever au-dessus des autres dans l’espoir de donner un sens à son existence, dans son délire de contrôle et de grandeur. Le paranoïaque tient à se maintenir, même s’il fait basculer les gens dans l’horreur, y compris sa progéniture. L’intrigue est captivante jusqu’au clou final. Dès l’entrée, il y a un ordre esthétique et narratif spécifique et des lumières froides. Un étonnant contrepoids musical, mélancolique à souhait, se mêle avec des sonorités inquiétantes. On sent une prise de position de l’équipe technique. La démarche de cette avocate énigmatique ne déçoit pas et attire de la sympathie. Le réalisateur a manipulé le public, avec brio. Il faut lui reconnaitre une belle ambition : d’opérer une ample réflexion sur son époque.                                                                                                                                                                                                                                                                                                                Rédigé par Elise Kameni

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ECRANS NOIRS 2023 : Voici les films sélectionnés !

ECRANS NOIRS 2023 : Voici les films sélectionnés ! ECRANS NOIRS 2023 : Voici les films sélectionnés ! Les grands rendez-vous ont en commun, leur menu toujours plus exquis et sophistiqué, au fil des éditions. Alors que les cuisines et les coulisses se fouillent les méninges et carburent à l’adrénaline, les habitués parient sur les curiosités qui seront mises en avant durant ladite édition. Et cette édition, Le festival Ecrans Noirs a mis les petits plats dans les grands. Loin de nous l’idée de vous le faire vivre avant la période allant du 14au 21 Octobre 2023, nous trahissons à tout le moins, la sélection des films de cette année. Cette année, c’est l’habituelle configuration du menu, qui verra défiler des nouveautés, pour enjouer les yeux, les esprits et les âmes des cinéphiles au taquet, et impatients. Ceci étant, en entrée, des courts métrages vous baladeront dans leur concision, à travers des univers plus particuliers les uns que les autres. Particulier, comme le Masque brisé, entendez « The Broken Mask », du nigérian Khago. Sans prétention de connaitre l’origine de cet incident, nous diagnostiquons toutefois que le mis en cause se trouvait « Dans le Noir » à l’image du film de Mor Talla Ndione. Face à ses actes, l’ambiance est sans doute devenue « Toxique », comme le conte Fabrice BEKONO. Pour s’amender face à « Elisa », la muse de Fayçal Léonce Soura, il devra prendre une résolution. En deux mots : plus jamais ! Les anglais diraient sans doute « Never », comme Hugues ONGOTO Jacques Batam. Heureusement, la miséricorde de ses pairs l’empêchera de mourir « A petit feu », rongé par la culpabilité comme le révèle Christophe MVOGO. Et si tout est bien qui boucle bien cette entrée en la matière, c’est en « Célébration » queBLAL TOUIL dira le récit. Aucun récit ne réussit sans une belle introduction, qui conforte l’auditoire dans le contexte de la situation. Et le banquet cinématographique que les Ecrans Noirs préparent cette année, aura des morceaux dignes de ce nom en guise de plat de résistance. Vous aurez donc des longs métrages de choix, aux rangs desquels seront greffés des documentaires, le tout dans un métissage que seule la diversité culturelle camerounaise sait communiquer. Et comme témoin, vous serez assurément interpellés pour une déposition dans cette affaire d’ « Empoisonnement ». C’est Banderas KOUAM qui mènera l’enquête, pour démêler le vrai du faux dans cette histoire. Certains diraient alors : que la vérité soit !Clarence DELGADO en revanche le reformule en disant : « Que le père soit ! ». Du père attentionné et responsable que bien des personnes pourraient décrire, bien que souvent sévère, Elie FOUMBI pousse jusqu’au superlatif négatif. « Mon père, le diable », comme il le décrit, interpelle sur les actions du père et leurs répercussions sur les enfants. De quoi influencer leur « Destinée », à l’image de l’histoire de Gérard Désiré NGUELE. Comme accompagnements, vous aurez des documentaires aux thématiques riches et variées. ZAMPALIGRE SALAM par exemple, présentera son documentaire « Le taxi, le cinéma et moi ». Un voyage qui ressemblera au périple d’Eléonore YAMEOGO, qui présentera « Le galop ». Un exercice, sensé dissiper « Le spectre de BOKO HARAM », dépeint par Cyrielle RAINGOU. Pour y parvenir, l’on devra recourir à « MK, l’armée secrète de Mandela », volontiers prêtée par Oswald LEWAT. Et comme tout chef d’œuvre mérite une touche finale réussie, tout festin digne de ce nom a son lot de desserts. Et les Ecrans Noirs ont pour cela prévu des épisodes de quelques séries et web séries, pour faciliter la digestion de ce repas copieux. Après tant de saveurs, Jérémie TCHOUA décrira « Le chic, le choc et l’échec », pour dépeindre des faits tels que vous ne les avez pas encore vus. Et alors que vous vous remettrez juste de vos émotions, Patrick TIMBE vous parlera d’« une vie violée », un récit aussi émouvant que captivant. C’est sans doute le résultat d’un « Amour Défendu », qu’Oumar NSANGOU pointera du doigt. Il sera ainsi sur un piédestal, comme celui qui permettra à Oumar NSANGOU une fois de plus, de crier sa « soif de justice ». Et comme pour mettre la cerise sur le gâteau, Jacques Rodrigue YONGA décernera la« Distinction », à qui de droit. De droit comme de fait, la sélection Ecrans Noirs 27ème du genre, est un tout fait de nouveautés, datant de l’an 2023. Ce qui gage que les produits sont encore frais, et adaptés à tous les organismes, sans risque d’effets secondaires. Seule précision, la liste que nous avons déroulée ici est loin d’être exhaustive. Pour connaitre la suite du menu, rendez-vous dans les salles de cinéma du 14au 21 Octobre 2023. Le cinéma est toujours une école du soir. Yvan Lionel ONDOA

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Festival International Ecrans Noirs 2023 : Les catégories en compétition.

Festival International Ecrans Noirs 2023 : Les catégories en compétition. Dans l’optique de promouvoir, éduquer et former par l’image, le Festival International Ecrans Noirs se constitue comme le rendez-vous cinématographique de l’année à ne manquer sous aucun prétexte au Cameroun. Sa signature ? Le fait qu’il mette à l’honneur le 7ème art et tous ses protagonistes. Le festival du cinéma africain met ainsi au programme plusieurs activités, parmi lesquelles, une compétition de films produits durant l’année écoulée. Ils sont primés à l’international, en Afrique centrale et au Cameroun. Nous avons alors : Des longs métrages (qui se définissent comme étant des films ayant une durée allant à plus d’une heure…) ; Des courts métrages (films de moins de vingt minutes) ; Des documentaires (ou films qui ne portent pas sur une fiction, mais sur une réalité, un fait historique, social ou politique, dans le but d’informer, d’éclairer ou d’élucider des zones d’ombres.) ; Des séries télévisées (qui se présentent sous forme éclatée, ou une histoire, pour être racontée, le sera en plusieurs micro volumes encore appelés épisodes) ; Des web-séries (qui sont des séries avec la particularité d’être produites pour le web, diffusées et distribuées par ce moyen.). La compétition donne lieu à diverses rétributions. Nous faisons de ce fait, une incursion dans le passé, question de se rafraichir la mémoire. L’écran d’or a été décerné l’an dernier lors de la 26ème édition au camerounais EYSTEIN YOUNG-DINGHA Junior réalisateur du film « The Planter’s Plantation » qui a également décroché le prix du meilleur film camerounais. En outre, l’écran du meilleur film étranger obtenu par le  film « Le Prince » de Lisa Bierwirth d’Allemagne. Khalif Madour du Maroc a quant à lui été jugé digne de l’écran du court métrage grâce avec son chef-d’œuvre « le chant du péché ». Et l’écran de la meilleure série revenait à Billy Bob Ndive Lifongo grâce à sa série « Maestro ». Mbanga Romeo alias Scandy Decimal a obtenu l’écran de la meilleure web série avec « Coach ». En Afrique centrale, l’écran du meilleur court métrage est allé au film « FAKWA » de Loridon kabasele de la république démocratique du Congo, et l’écran du meilleur documentaire long métrage au film « Le Mbole du Kwata » du camerounais Yannick MINDJA. N’évoquons que ceux- là parmi tant d’autres qui ont inscrit leur nom dans l’histoire du cinéma camerounais et africain en général, et des Ecrans Noirs en particulier. En effet, faire partie des lauréats de ce festival de renommée internationale traduit la réussite face au challenge, la reconnaissance à sa juste valeur du talent, la gratification des efforts consentis et l’aboutissement de longues périodes de travail acharné. Alors rendez- vous cette année, du 14 au 21 Octobre 2023 pour vivre avec passion la 27ème édition du Festival International Ecrans Noirs. Le Cinéma est toujours une école du soir. Justine Arielle NGONO AMOUGA

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Sur le thème: LE CINÉMA EN AFRIQUE, toujours une école du soir?

Le cinéma, de l’école du soir aux Ecrans Noirs ! S’il était donné de nous remémorer les grandes leçons reçues, l’on remarquerait qu’elles venaient presque toujours après une erreur, celle de soi ou celle d’autrui. Et le donneur se muait alors en observateur avertit, muni d’une expérience à toute épreuve, pour livrer la lumière à l’égaré. L’enfant prodige avait donc le choix, de suivre la voix à lui indiquée par la lumière de la sagesse, ou de se laisser guider par l’assurance aveugle de sa jeunesse. Toujours est-il que dans ce flot de choix aussi convaincants les uns que les autres, la science nait de l’expérience. Cette dernière, est le résultat de plusieurs tests, qui à termes, permettent de parvenir à la formule, ou à une formule permettant de résoudre un problème. Que de problèmes alors peut-on dénombrer dans la société actuelle ! Entre la dépravation qui gagne du terrain, et l’imposture généralisée qui devient une règle établie, c’est à se demander si l’on avance à reculons. Et en reculant, l’on reviendra sans doute aux sources, à la source. Que trouvera-t-on alors, si ce ne sont les préceptes, contes et fables de nos grands-parents, qui nous ont montré une partie du chemin, avant que nous ne nous laissions appâter par l’air exquis de la nouveauté ? Entre nouveauté et retour aux sources, le seul moyen aujourd’hui de remettre les pendules à l’heure, est d’utiliser les mêmes outils qui plongent la société dans sa décrépitude. Et dans le lot, nous tirons le cinéma. Si point n’est de coïncidence, puisque nous parlons des Ecrans Noirs dans leur 27e jet, il faut mettre au centre de la table, le thème de la présente édition. Formulé comme une interrogation affirmative ou négative selon les points de vue, l’on y perçoit un besoin de redéfinir les choses, comme pour faire table rase. Alors, « Le cinéma, toujours une école du soir ? ». Aucune réponse ne peut réunir l’essentiel des avis, puisqu’à l’image de la variété des intelligences et de leurs spécialités, les points de vue sont également partagés sur la question. Et la question est plus que jamais d’actualité, dans un contexte où le narratif de l’Afrique reste à son désavantage, malgré sa résistance de plus en plus présente. La question trahit une urgence, dans un contexte où le cinéma, vecteur de science, de savoirs et de culture, tend à aliéner ses enfants. Les enfants qui au soir, sont envoyés au lit pour permettre aux adultes de tabler sur les questions urgentes, sacralisent les rares moments où ils peuvent y assister. Et au lieu des réunions aux discussions intelligibles, ils ont droit à des histoires, des contes et fables, digestes certes, mais lourds d’enseignements. Cette école du soir, est le résultat de l’observation des sages, qui enseignent ainsi pour redresser ce qui est tordu, guider celui qui est perdu, rappeler la mémoire qui guide l’avenir. Le cinéma a à bien des égards cette faculté, ce caractère. Le réalisateur reproduit une réalité, et tente dans le principe, de dispenser des enseignements. Le cinéma est, mieux que la traditionnelle école du soir un support qui rend l’enseignement immortel. Mais ce cinéma peut être corrompu, et devenir une mauvaise école, avec un effet néfaste sur les masses qui le consomment. Le Festival Ecrans Noirs cette édition, vient par cet aphorisme de Sembène Ousmane, questionner la nature intrinsèque du cinéma. Cette interrogation permet de le redéfinir, et de redistribuer les rôles. Car si le cinéma perd de sa valeur éducative, c’est la société entière qui en patira. Sachant que la réussite comme l’échec seront le lot de tout le monde, l’heure est venue de se poser les bonnes questions, mieux, de prendre de fermes résolutions. D’une part, le cinéaste doit prendre conscience de son rôle, et être un vecteur de science, un pasteur de la sagesse. De l’autre côté, le cinéphile doit prendre ses responsabilités, et ne point gober tout ce qui vient. Il est responsable de ce qu’il regarde, visionne et consomme. Au-delà des débats qui se tiendront du 14 au 21 Juillet 2023 dans le cadre du festival, ceci n’est qu’un aperçu des traitements qui peuvent être faits de ce sujet, qui donnera au cinéma africain des prochains siècles, la ligne à suivre. D’ici à là, la réflexion se poursuit. Et vos avis sont attendus. D’après vous, le cinéma est-il toujours une école du soir ?     Yvan Lionel ONDOA

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ECRANS NOIRS 2023, la course au trophée… du trophée !

ECRANS NOIRS 2023, la course au trophée… du trophée ! Pour sa 27ème édition, le festival écrans noirs organise ‘le concours du trophée’ décerné chaque année lors de la cérémonie de remise de prix. Etudiants, étudiantes en art et design des écoles d’art, des instituts de beaux-arts, artisans et personnes actives au Cameroun dans le domaine de l’art et du design, ceci est un signal pour vous. Comme à l’accoutumée, le Festival Ecrans Noirs lance un appel à prestataire, pour la conception de la sculpture qui incarnera l’identité visuelle de la cérémonie de remise de prix lors du festival. Dans le but de mettre en exergue le sens de la créativité, et réveiller le talent qui sommeille dans l’esprit des jeunes africains et des camerounais en particulier, le comité d’organisation a mis sur pieds un cahier de charge permettant de répondre efficacement aux attentes de la compétition. Ainsi, en notant qu’il soit immédiatement reconnaissable grâce à son rapport direct avec le cinéma, et inspiré du monument de la réunification du Cameroun, il faut en plus que le matériel utilisé soit par exemple du métal ou des produits généralement utilisés pour créer des statuettes ou des sculptures. Le trophée doit mesurer au moins 30cm et peser au moins 2 à 3kg et enfin, il doit pouvoir être conçu de manière à ce qu’il puisse être reproduit en plusieurs exemplaires. Soumis jusqu’au 20 juillet 2023 par courrier électronique, à l’adresse direction@ecransnoirs.org , les projets doivent contenir une représentation visuelle du trophée pour favoriser une meilleure projection, ainsi que toutes les indications nécessaires des dimensions en passant par le calendrier de fabrication et les coûts de production ; ceci en 5pages au format A4. Ne dit-on pas souvent que la suprême récompense du travail n’est pas ce qui permet de gagner, mais ce qui nous permet le devenir ? Alors le festival écrans noirs permettra au lauréat ou à la lauréate du concours de bénéficier d’une communication valorisante auprès des autres partenaires. Ledit gagnant sera convié(e) aux cérémonies d’ouverture et de fermeture en outre, et aura une enveloppe de cent mille francs cfa (100.000fcfa), ainsi qu’un stand gratuit au village du festival qui se tiendra du 14 au 21 Octobre 2023 à Yaoundé. Alors ne rate pas ta chance, cette édition est sûrement la tienne ; tu as tout d’un GAGNANT. Le cinéma est toujours une école du soir.     Justine Arielle NGONO ARIELLE

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RIP ROGER GNOAN M’BALLA

RIP ROGER GNOAN M’BALLA C’était à la fin du Fespaco 1995. Envieux du public burkinabè qui pouvait, tous les 2 ans, voir les récentes productions africaines, je pensai que les Camerounais pouvaient y avoir droit, eux aussi. Je demandai alors à Fiilippe Sawadogo, Délégué Général du Fespaco à l’époque , si on pouvait organiser un Fespaco décentralisé en Afrique Centrale. Il me fit comprendre que Non, parce que dans Fespaco, il y avait le O de Ouagadougou, et que même à Bobo Dioulasso la délocalisation n’était pas possible. Roger Gnoan M’balla avait en 1993 remporté l’étalon d’or avec son film “Au nom du Christ”. J’aimais ce film. Je lui dis qu’il fallait qu´il vienne au Cameroun, et malgré les dizaines de sollicitations qui lui tombaient encore de partout, en ces temps où accepter d’ aller à un festival ou une projection signifait trimballer avec soi la seule copie disponible, Roger n’hésita pas, ignora des festivals europeens et vint au Camerooun. “Au nom du Christ” fut le premier film diffusé par Écrans Noirs, comme pour tester le public, et ce fut un triomphe dans la mythique salle du cinema Abbia. Le festival ne démarra que 2 ans plus tard, certes, mais le film inaugurait une belle aventure. Depuis 1995, Roger est resté un fidèle défenseur des Écrans Noirs, toujours disponible, honoré de l ecran d’honneur en 2010 A Ecrans Noirs nous lui devons beaucoup, nous lui sommes redevables de la première image inaugurale du cycle. Alors les Ecrans Noirs sont si tristes ce jour! Adieu l’ami, Adiieu Roger. Au nom du Christ, Addagaman …pour ne citer que ces 2 films là, tes images désormais parleront pour toi. Vas et repose en paix.

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Gabonese cinema in a quest for revival.

Gabonese cinema in a quest for revival.    A three-day workshop aimed at revitalizing the 7th art has been taking place in (Gabon) Libreville since the 12 of June 2023.   The French Institute in Libreville has been hosting a workshop on Gabonese cinema since yesterday Monday. Organized under the theme “Conditions for the development of a film industry”. This meeting, which ends on Wednesday June 14, 2023 is attended by players in this noble art from Gabon and abroad. Notably, Cameroonian filmmaker Bassek Ba Kobhio, General Delegate of  Association Ecrans noirs. Panel 1, which addressed questions on the “Roles and missions of the national authority in charge of cinema”, concluded with the need to restructure the “Institut gabonais de l’image et du son (IGIS)”, the secular arm of the State, called upon to better organize the sector to enable the private sector to produce high-quality, competitive films.   For his part, Henry Joseph Koumba Bididi, a Gabonese filmmaker, gave a few ideas on how to overcome the current lethargy. “If we want to move towards something effective, we need to redistribute the cards; refocus the IGIS on its organizational role and leave the production role to the private sector,” he stressed.  “We must have the courage here to make a sincere diagnosis, without complacency towards ourselves. Gabonese cinema has known its letters of nobility in the relatively recent past, and in a very different context”, says Alex Bernard Bongo Ondimba, Secretary General of the Ministry of Communication.   (Source:Infos Gabon) 

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THE PLANTER’S PLANTATION , SÉLECTIONNÉ POUR LE PROCHAIN F E S P A C O !

THE PLANTER’S PLANTATION , SÉLECTIONNÉ POUR LE PROCHAIN F E S P A C O ! À peine se pose t’il fièrement sur le toit du 7e art au Cameroun voire en Afrique centrale avec son Ecran d’Or dignement remporté à la 26e édition du Festival international de cinéma Écrans Noirs à Yaoundé, dans la catégorie long métrage- fiction, en novembre 2022,que l’oeuvre de création du jeune réalisateur camerounais, Eystein Young-Dingha ,est sélectionnée parmi les meilleures productions continentales à compétir à la prochaine édition du Festival pananifricain de cinéma de Ouagadougou ( FESPACO) au Burkina Faso en mars 2023. En souhaitant toutes les chances de succès possibles à ce film original tant sur la forme que dans le fond,le Délégué Général du Festival international de cinéma Écrans Noirs, Bassek ba Kobhio, se félicite déjà en particulier de cette sélection du FESPACO ; non sans relever que celle-ci vient non seulement confirmer le choix du comité de sélection du festival de Yaoundé au Cameroun ;mais ,aussi valider celui du jury international qui venait de consacrer le tout premier film camerounais primé à ce niveau au grand rendez-vous artistique et culturel organisé tous les ans depuis au moins un quart de siècle au Cameroun.   À signaler également : la sélection au FESPACO 2023 de ANNATO, un long métrage de la réalisatrice marocaine, Fatima Boukadry. Il s’agit bien du film qui a remporté l’Ecran d’or à la précédente édition du Festival international de cinéma Écrans Noirs.

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DÉCÈS DE L’ACTEUR JOSEPH MOMO

DÉCÈS DE L’ACTEUR JOSEPH MOMO Joseph Momo, acteur camerounais de cinéma en France et chanteur, jadis sollicité pour des prestations dans de nombreuses productions cinématographiques françaises des années 80-90, avec une exposition qui culmine dans le film “La légion saute sur Kolwezi” où il officie avec un certain Gerard Essomba, est décédé le 07 octobre dernier en France où il a pratiquement passé toute sa vie, quasiment dans l’anonymat . Il avait 70 ans au moment de disparaître des suites d’une longue et pénible maladie , qui aura fini de l’éloigner de l’univers artistique et médiatique depuis plusieurs décennies. Le décès dans la quasi-indifférence de cette ancienne fierté camerounaise dans le cinéma et la musique français a surpris tout le monde où presque au Cameroun, y compris nous du festival Écrans Noirs dont la 26e édition s’est déroulée à Yaoundé du 1er au 08 octobre dernier, alors que MOMO mourrait le 7 . J’ai rencontré Momo une fois lors d’un festival de Cannes à la fin des années 90, mais depuis il ne me semble pas qu il ait été actif dans l’univers artistique où on plonge vite dans l’anonymat dès qu’on ne preste plus. Je regrette très sincerement de n’avoir pas été au parfum de ce dénouement malheureux du 7 octobre, moi et toute l’equipe des Ecrans Noirs avec, alors que nous célébrions les grandes œuvres de plusieurs créateurs camerounais et africains. C’est que, le silence ou alors la trop grande discrétion sur le cas précis de Momo Joseph , avait déjà comme plongé tout le monde dans une amnésie totale par rapport à ses œuvres multiples et majeures de l’époque. UNE PRODUCTION NON NÉGLIGEABLE La parcours de sa biographie que nous rappelle si opportunément Arol Ketch, révèle que Momo Joseph, né à Baleveng à l’Ouest-Cameroun en 1952, fut un autodidacte qui ne savait ni lire, ni écrire à son arrivée en Europe. À force de travail et de détermination,il est pourtant devenu un acteur assez sollicité à un moment . Il a joué aux côtés des grands noms en France comme Philippe Noiret, Catherine Deneuve, Jean Rochefort, Mathieu Kassovitch. Clando( 1996), La Haine(1995), Diên Biên Phu( 1992),Sauve-toi(1986),Lola,l’amour ou presque (1985), L’Arbalette (1984), Canicule (1983), l’Africain (1982),Pour cent briques (1982),T’as plus rien (1980), Rendez-moi ma peau, T’inquiète pas ça se soigne ( 1980), La légion saute sur Kolwezi ( 1979), L’État sauvage (1978),Le Crabe-tambour(1967),etc , autant de titres prestigieux dans lesquels aura évolué Momo. Acteur talentueux, mais chanteur aussi, Momo Joseph s’était fait remarquer dans la funk et l’afro-boogie, se produisant avec son fameux groupe musical “le Podem” . Il nous a ainsi laissé quelques albums dont Chou chou, Oh Momo,Love Africa Soul,War For Ground,etc . Son retrait prématuré des scènes artistiques et sa disparition totale des plateaux médiatiques ,il y a plus de deux décennies, ont favorisé une certaine indifférence à l’occasion de son décès récent. Il n’en demeure pas moins que si son décès et ses obsèques n’ont pas fait l’objet d’une attention particulière dans les médias, ses oeuvres artistiques parleront pour lui à jamais . Ecrans Noirs souhaite très vivement que la terre lui soit légère, et s’emploiera dans les prochains mois ou à la prochaine édition du festival à offrir au public une rétrospective de l’œuvre de cet acteur à qui ses prestations survivront perpétuellement, consacrant ainsi la victoire de l’artiste sur la mort. Bassek Ba Kobhio

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